Introduction
V/ Dieu, viens à mon aide,
R/ Seigneur, à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles.
Amen. (Alléluia.)
Hymne: Pour que l'homme soit un fils
D. Rimaud — CNPL
Pour que l'homme soit un fils à son image,
Dieu l'a travaillé au souffle de l'Esprit :
Lorsque nous n'avions ni forme ni visage,
Son amour nous voyait libres comme lui.
Nous tenions de Dieu la grâce de la vie,
Nous l'avons tenue captive du péché :
Haine et mort se sont liguées pour l'injustice
Et la loi de tout amour fut délaissée.
Quand ce fut le jour, et l'heure favorable,
Dieu nous a donné Jésus, le Bien-Aimé :
L'arbre de la croix indique le passage
Vers un monde où toute chose est consacrée.
Qui prendra la route vers ces grands espaces ?
Qui prendra Jésus pour Maître et pour ami ?
L'humble serviteur a la plus belle place !
Servir Dieu rend l'homme libre comme lui.
Antienne
Remets ta vie au Seigneur, il la conduira.
Psaume: 36 - I
1 Ne t'indigne pas à la v
ue des méchants,
n'envie pas les g
ns malhonnêtes;
2 aussi vite que l'h
rbe, ils se fanent;
comme la verd
re, ils se flétrissent.
3 Fais confiance au Seigne
ur, agis bien,
habite la terre et r
ste fidèle;
4 mets ta j
ie dans le Seigneur:
il comblera les dés
rs de ton cœur.
5 Dirige ton chem
in vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lu
, il agira.
6 Il fera lever comme le jo
r ta justice,
et ton droit comme le pl
in midi.
7 Repose-t
oi sur le Seigneur
et c
mpte sur lui.
Ne t'indigne pas devant celu
qui réussit,
devant l'homme qui
se d'intrigues.
8 Laisse ta colère, c
alme ta fièvre,
ne t'indigne pas: il n'en viendr
it que du mal;
9 les méchants ser
nt déracinés,
mais qui espère le Seigneur posséder
la terre.
10 Encore un peu de t
emps: plus d'impie;
tu pénètres chez lu
: il n'y est plus.
11 Les doux posséder
nt la terre
et jouiront d'une abond
nte paix.
Antienne
Évite le mal, agis bien : le Seigneur soutient les justes.
Psaume: 36 - II
12 L'impie peut intrigu
er contre le juste
et grincer des d
nts contre lui,
13 le Seigneur se m
que du méchant
car il voit son jo
r qui arrive.
14 L'impie a tiré son épée, il a tend
u son arc
pour abattre le pauvre et le faible,
pour tu
r l'homme droit.
15 Mais l'épée lui entrer
dans le cœur,
et son
rc se brisera.
16 Pour le juste, avoir pe
u de biens
vaut mieux que la fort
ne des impies.
17 Car le bras de l'imp
e sera brisé,
mais le Seigneur souti
nt les justes.
18 Il connaît les jo
urs de l'homme intègre
qui recevra un hérit
ge impérissable.
19 Pas de honte pour lu
aux mauvais jours;
aux temps de famine, il ser
rassasié.
20 Mais oui, les imp
ies disparaîtront
comme la par
re des prés;
c'en est fini des ennem
s du Seigneur:
ils s'en v
nt en fumée.
21 L'impie empr
unte et ne rend pas;
le juste a piti
: il donne.
22 Ceux qu'il bénit posséder
nt la terre,
ceux qu'il maudit ser
nt déracinés.
23 Quand le Seigneur condu
it les pas de l'homme,
ils sont fermes et sa m
rche lui plaît.
24 S'il trébuche, il ne t
mbe pas
car le Seigneur le souti
nt de sa main.
25 Jamais, de ma jeun
esse à mes vieux jours,
je n'ai vu le juste abandonné
ni ses enfants mendi
r leur pain.
26 Chaque jour il a piti
, il prête;
ses descend
nts seront bénis.
27 Évite le mal, f
ais ce qui est bien,
et tu auras une habitati
n pour toujours,
28 car le Seigneur
ime le bon droit,
il n'abandonne p
s ses amis.
Ceux-là seront préserv
és à jamais,
les descendants de l'impie ser
nt déracinés.
29 Les justes posséder
nt la terre
et toujo
rs l'habiteront.
Antienne
Espère en Dieu et garde sa route.
Psaume: 36 - III
30 Les lèvres du juste red
isent la sagesse
et sa bouche én
nce le droit.
31 La loi de son Die
est dans son cœur;
il va, sans cr
indre les faux pas.
32 Les impies gu
ettent le juste,
ils cherchent à le f
ire mourir.
33 Mais le Seigneur ne saur
it l'abandonner
ni le laisser condamn
r par ses juges.
34 Esp
ère le Seigneur,
et g
rde son chemin:
il t'élèvera jusqu'à posséd
r la terre;
tu verras les imp
es déracinés.
35 J'ai vu l'imp
ie dans sa puissance
se déployer comme un c
dre vigoureux.
36 Il a passé, voic
qu'il n'est plus;
je l'ai cherché, il
st introuvable.
37 Considère l'homme droit, v
ois l'homme intègre:
un avenir est prom
s aux pacifiques.
38 Les pécheurs seront to
s déracinés,
et l'avenir des imp
es, anéanti.
39 Le Seigneur est le sal
ut pour les justes,
leur abri au t
mps de la détresse.
40 Le Seigneur les
ide et les délivre,
il les délivre de l'impie, il les sauve,
car ils cherchent en lu
leur refuge.
Verset
V/ Apprends-moi à bien saisir, à bien juger.
Je me fie à tes volontés.
Lecture: David pleure Absalom, son fils (2S 18, 6-17.24-32; 19, 1-5)
18.06 Les troupes sortirent dans la campagne à la rencontre d’Israël, et le combat eut lieu dans la forêt d’Éphraïm.
18.07 C’est là que les troupes d’Israël furent battues par les serviteurs de David et qu’il y eut de grandes pertes: vingt mille hommes, ce jour-là!
18.08 Le combat s’éparpilla ensuite dans tout le pays, et la forêt dévora encore plus d’hommes parmi le peuple que l’épée n’en avait dévoré ce jour-là.
18.09 Absalom se retrouva par hasard en face des serviteurs de David. Il montait un mulet, et le mulet s’engagea sous la ramure d’un grand térébinthe. La tête d’Absalom se prit dans les branches, et il resta entre ciel et terre, tandis que le mulet qui était sous lui continuait d’avancer.
18.10 Quelqu’un l’aperçut et avertit Joab: «Je viens de voir Absalom suspendu dans un térébinthe.»
18.11 Joab dit à l’homme qui l’avait averti: «Tu l’as vu! Pourquoi donc ne l’as-tu pas frappé et abattu sur place? J’aurais dû alors te donner dix pièces d’argent et une ceinture.»
18.12 L’homme répondit à Joab: «Même si je soupesais maintenant, dans la paume de mes mains, mille pièces d’argent, je ne porterais pas la main sur le fils du roi, car nous avons entendu de nos oreilles l’ordre que le roi vous a donné à toi, à Abishaï et à Ittaï: “Par égard pour moi, veillez sur le jeune Absalom!”
18.13 Et si j’avais commis cette trahison au péril de ma vie, comme rien n’échappe au roi, tu te serais toi-même tenu à l’écart.»
18.14 Joab lui dit: «Je ne vais pas perdre mon temps avec toi!» Et il se saisit de trois épieux qu’il planta dans le cœur d’Absalom, encore vivant au milieu du térébinthe.
18.15 Alors, dix jeunes écuyers au service de Joab entourèrent Absalom pour le frapper à mort.
18.16 Joab sonna du cor. La troupe, faisant demi-tour, cessa de poursuivre Israël, car Joab l’en empêcha.
18.17 On prit Absalom, on le jeta dans la grande fosse en pleine forêt, et l’on érigea par-dessus un monceau de pierres très imposant. Tout Israël s’était enfui, chacun à ses tentes.
18.24 David était assis à l’intérieur de la double porte de la ville. Un guetteur allait et venait sur la terrasse de la porte, au-dessus du rempart; comme il regardait au loin, il aperçut un homme seul qui courait.
18.25 Le guetteur cria pour avertir le roi, et le roi dit: «S’il est seul, c’est qu’il a une bonne nouvelle à nous annoncer.» Tandis que l’homme continuait d’approcher,
18.26 le guetteur en vit accourir un autre. Il cria au portier: «Voici encore un homme en train de courir seul!» Le roi dit alors: «Celui-là aussi apporte une bonne nouvelle.»
18.27 Le guetteur ajouta: «Je reconnais la façon de courir du premier: c’est celle d’Ahimaas, fils de Sadoc.» Le roi dit alors: «C’est un homme de bien. Il vient sûrement porter une bonne nouvelle.»
18.28 Ahimaas s’approcha et dit au roi: «C’est la paix!» Il se prosterna, face contre terre, devant le roi et ajouta: «Béni soit le Seigneur ton Dieu: il a livré les hommes qui s’en étaient pris à mon seigneur le roi.»
18.29 Le roi demanda: «Le jeune Absalom est-il en bonne santé?» Ahimaas répondit: «J’ai bien remarqué une grande agitation au moment où Joab a envoyé l’Éthiopien, serviteur du roi, et ton serviteur, mais je ne sais pas ce qu’il y avait.»
18.30 Le roi lui dit: «Écarte-toi et tiens-toi là.» Il s’écarta et attendit.
18.31 Alors arriva l’Éthiopien, qui déclara: «Bonne nouvelle pour mon seigneur le roi! Le Seigneur t’a rendu justice aujourd’hui, en t’arrachant aux mains de tous ceux qui se dressaient contre toi.»
18.32 Le roi demanda: «Le jeune Absalom est-il en bonne santé?» Et l’Éthiopien répondit: «Qu’ils aient le sort de ce jeune homme, les ennemis de mon seigneur le roi, et tous ceux qui se sont dressés contre toi pour le mal!»
19.01 Alors le roi fut bouleversé, il monta dans la salle au-dessus de la porte, et il se mit à pleurer. Tout en marchant, il disait: «Mon fils Absalom! mon fils! mon fils Absalom! Pourquoi ne suis-je pas mort à ta place? Absalom, mon fils! mon fils!»
19.02 On alla prévenir Joab: «Voici que le roi pleure: il est en deuil d’Absalom.»
19.03 La victoire, ce jour-là, se changea en deuil pour toute l’armée, car elle apprit ce jour-là que le roi était dans l’affliction à cause de son fils.
19.04 Et ce jour-là, l’armée rentra dans la ville à la dérobée, comme se dérobe une armée qui s’est couverte de honte en fuyant durant la bataille.
19.05 Le roi s’était voilé le visage et criait à pleine voix: «Mon fils Absalom! Absalom, mon fils! mon fils!»
Répons
R/ Comme la tendresse d'un père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur !
David monta dans sa chambre et pleura :
Absalom, mon fils, mon fils,
que ne suis-je mort à ta place !
Ainsi parle le Seigneur :
Éphraïm est-il pour moi un enfant si cher
que toujours je doive penser à lui ?
SERMON DE SAINT AUGUSTIN SUR LE PSAUME 32
« Un seul baptême ; un seul Dieu et Père... »
Mes frères, nous vous exhortons très vivement à la charité : non seulement envers vous-mêmes, mais aussi envers ceux qui sont au dehors ; qu'ils soient encore païens, ne croyant pas encore au Christ, ou bien qu'ils soient séparés de nous, reconnaissant le même chef tout en étant retranchés du corps. Bon gré mal gré, ils sont nos frères. Ils cesseraient d'être nos frères s'ils cessaient de dire : Notre Père.
Le prophète a dit, de certains d'entre eux :À ceux qui vous disent : « Vous n'êtes pas nos frères », répondez : « Vous êtes nos frères ». Cherchez de qui il pouvait dire cela ? Serait-ce des païens ? Non, car nous ne disons pas qu'ils sont nos frères, selon les Écritures et selon le langage de l'Église. Parlait-il des Juifs, qui n'ont pas cru au Christ ? Lisez saint Paul, et vous verrez que le mot « frères », quand l'Apôtre l'emploie tout court, ne peut s'entendre que des chrétiens. ~ Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère ? Et toi, pourquoi méprises-tu ton frère ? Et dans un autre passage : Vous commettez l'injustice et la fraude, et cela contre des frères !
Les donatistes qui disent : « Vous n'êtes pas nos frères » nous traitent donc de païens. C'est pourquoi ils veulent nous rebaptiser, car ils affirment que nous n'avons pas ce qu'ils nous donnent. De là découle leur erreur, de nier que nous soyons leurs frères. Mais pourquoi le Prophète nous a-t-il dit : Vous leur répondrez : « Vous êtes nos frères », sinon parce que nous reconnaissons en eux le baptême que nous ne réitérons pas. Eux donc, en ne reconnaissant pas notre baptême, nient que nous soyons leurs frères ; nous, en ne le réitérant pas sur eux, mais en reconnaissant le nôtre, nous leur disons : « Vous êtes nos frères.»
Ils diront : « Que nous demandez-vous ? Que nous voulez-vous ? » Répondons : Vous êtes nos frères. Ils diront « Laissez-nous tranquilles, nous n'avons rien à faire avec vous. » Mais nous, nous avons parfaitement à faire avec vous : nous confessons un seul Christ, nous devons être dans un seul corps, sous un seul chef. ~
Nous vous adjurons donc, mes frères ; par cette tendresse de charité nourrissante comme le lait, fortifiante comme le pain, par le Christ notre Seigneur, par sa douceur, nous vous adjurons ! Il est temps, en effet, que nous leur prodiguions une grande charité, une abondante miséricorde, en implorant Dieu pour eux : qu'il leur donne un jour du sang-froid, pour qu'ils se reprennent et qu'ils voient que leurs attaques contre la vérité sont sans aucun fondement ; il ne leur reste que la maladie de leur animosité, qui est d'autant plus malsaine qu'elle s'imagine avoir plus de forces. Nous vous adjurons, dis-je, pour ces malades, soi-disant sages, mais d'une sagesse naturelle et charnelle ; ils sont pourtant nos frères. Ils célèbrent les mêmes sacrements, et bien qu'ils ne les célèbrent pas avec vous, ce sont bien les mêmes ; ils répondent un même : Amen, et si ce n'est pas avec nous, c'est bien le même. Priez Dieu pour eux, du plus profond de votre charité.
Répons
R/ Il y a un seul pain,
et nous sommes tous un seul corps,
car nous avons tous part à un seul pain.
L'amour dont nous aimons,
n'est-il pas communion à l'amour du Christ ?
Garde-nous, Seigneur,
dans l'unité de l'Esprit, par le lien de la paix.
Oraison
Fais-nous vivre à tout moment, Seigneur, dans l'amour et le respect de ton saint nom, toi qui ne cesses jamais de guider ceux que tu enracines solidement dans ton amour.